Bonjour,
- Asclépios a écrit:
Concernant les colonnes françaises, ce n'est ni l'artillerie, ni même l'infanterie anglo-alliée qui les "éparpilleront" mais une seule charge de cavalerie bien effectuée (pas seulement de face mais surtout de flanc, s'insinuant entre les bataillons qui ne peuvent absolument pas manoeuvrer, seulement avancer...). Bien sûr, les deux autres armes vont mettre du désordre dans les colonnes mais pas assez pour les stopper (c'est même l'inverse puisque les troupes anglaises déjà éprouvées le 16/06 vont commencer une franche retraite, ouvrant un trou dans la ligne anglaise) ni même pour les intimider
Je pense qu'il faut nuancer les différentes situations. Nous avons eu l'occasion de parcourir le terrain avec les témoignages français et alliés concernant cette attaque. Il est intéressant que les témoignages des camps opposés concordent voire se complètent pour retracer ce qu'il s'est probablement passé.
1ère division: elle va se scinder en deux, un brigade attaquant la Haie-Sainte, l'autre, celle de Bourgeois continuant vers le "plateau".
La brigade Bourgeois devra s'éloigner de la route à cause de la sablonnière et des tirs qui en proviennent et aussi de ceux qui proviennent de la ferme dans son flanc.
Ce faisant, elle coupe la route de la 2ème division.
Cette brigade atteindra le chemin creux mais sera extrêmement malmenée par les tirs anglais et sera déjà fortement repoussée par une contre-charge d'infanterie au moment de l'arrivée de la cavalerie britannique.
2ème division elle doit marquer un temps d'arrêt (bloquée dans son avance par Bourgeois). Les anglais témoignent de cette grosse colonne arrêtée sur la colline d'en face et l'un de ses brigadier décrira comment elle pourra se former en carré fermé face aux charges de cavalerie - elle n'atteindra pas la position anglaise et souffrira peu comparée aux autres divisions.
3ème division: elle atteint le chemin creux et se désunit fortement en le traversant, c'est à ce moment que les cavalier la surprennent en plein désordre. Elle ne peut se défendre et souffre énormément.
4ème division: arrivée tard sur le champ de bataille, au moment où elle se déploie, l'attaque est déjà partie et Durutte reçoit l'ordre d'emboiter le pas aux autres divisions dans la même formation compacte. Il n'est pas sûr du tout qu'il ait atteint le chemin creux et subira deux séries de charges: les dragons anglais et les cavaliers de la brigade Ghigny.
Il semble au final que seule la division Marcognet ait été mise hors de combat lors de cette actions car les autres divisions reprendront leurs attaques toute la journée avec quelques succès parfois importants (la Haie-Sainte notamment).
Les témoins repris dans les 4 premiers carnets de la campagne de 1815, ceux de Schmitz, Noguès, les Waterloo letters et leurs compléments rassemblés par Glover permettent de reconstituer ces évènements.
Pour Fontenoy, je reviens plus tard. Les colonnes britanniques se replieront après avoir subi de très fortes pertes mais ne seront pas détruites ni dispersées.
Cdlt,
R.