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 Récits des belligérants sur les événements du 15 juin

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AuteurMessage
Frédéric
Rang: Administrateur



Nombre de messages : 39
Date d'inscription : 18/05/2005

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MessageSujet: Récits des belligérants sur les événements du 15 juin   Récits des belligérants sur les événements du 15 juin EmptyMar 19 Juil 2005 - 5:04

Vision française :
BULLETIN DE L'ARMÉE.
Charleroi 15 juin 1815, au soir.
Le 14, l'armée était placée de la manière suivante :
Le quartier impérial à Beaumont.
Le 1er corps, commandé par le général d'Erlon, était à Solre, sur la Sambre.
Le 2e corps, commandé par le général Reille, était à ham-sur-heure.
Le 3e corps, commandé par le général Vandamme, était sur la droite de Beaumont.
Le 4e corps, commandé par le général Gérard, arrivait à Philippeville.
Le 15, à trois heures du matin, le général Reille attaqua l'ennemi et se porta sur Marchienne-au-Pont, Il eut différents engagements dans lesquels sa cavalerie chargea un bataillon prussien et fit 300 prisonniers.
A une heure du matin, l'Empereur était à Jamioulx-sur-Heure.
La division de cavalerie légère du général Domon sabra deux bataillons prussiens et fit 400 prisonniers.
Le général Pajol entra à Charleroi à midi. Les sapeurs et les marins de la Garde étaient à I'avant-garde pour réparer les ponts ; ils pénétrèrent les premiers en tirailleurs dans la ville, Le général Reille avec le 1er de hussards, se porta sur Gosselies, sur la route de Bruxelles, et le général Pajol sur Gilly, sur la route de Namur.
A trois heures après midi, le général Vandamme déboucha avec son corps sur Gilly.
Le maréchal Grouchy arrive avec la cavalerie du général Exelmans.
L'ennemi occupait la gauche de la position de Fleurus. A cinq heures après midi, l'Empereur ordonna l'attaque. La position fut tournée et enlevée. Les quatre escadrons de service de la Garde, commandés par le général Letort, aide de camp de l'Empereur, enfoncèrent trois carrés : les 26e, 27e et 28e régiments prussiens furent mis en déroute. Nos escadrons sabrèrent 4 ou 500 hommes et firent 1,500 prisonniers.
Pendant ce temps, le général Reille passait la Sambre à Marchienne-eau-Pont, pour se porter sur Gosselies avec les divisions du Prince Jérôme et du général Bachelu, attaquait l'ennemi, lui faisait 250 prisonniers et le poursuivait sur la route de Bruxelles.
Nous devînmes ainsi maîtres de toute la position de Fleurus.
A huit heures du soir, l'Empereur rentra à son quartier général Charleroi.
Cette journée coûte à l'ennemi cinq pièces de canon et 2,000 hommes, dont 1,000 prisonniers. Notre perte est de 10 hommes tués et de 80 blessés, la plupart, des escadrons de service, qui ont fait les charges, et des trois escadrons du 20e de dragons, qui ont aussi chargé un carré avec la plus grande intrépidité. Notre perte, légère quant au nombre, a été sensible à l'Empereur, par la blessure grave qu'a reçue le général Letort, son aide de camp, en chargeant à la tête des escadrons de service. Cet officier est de la plus grande distinction. Il a été frappé d'une belle au bas-ventre, et le chirurgien fait craindre que sa blessure ne soit mortelle.
Nous avons trouvé à Charleroi quelques magasins. La joie des Belges ne saurait se décrire. Il y a des villages qui, à la vue de leurs libérateurs, ont formé des danses, et partout c'est un élan qui part du cœur.
Dans le rapport de l'état-major Général, on insérera les noms des officiers et soldats qui se sont distingués.
L'Empereur a donné le commandement de la gauche au prince de la Moskova, qui a eu le soir son quartier général aux Quatre-Chemins, sur la route de Bruxelles.
Le duc de Trévise, à qui l'Empereur avait donné le commandement de la jeune Garde, est resté à Beaumont, malade d'une sciatique qui l'a forcé de se mettre au lit.
Le 4e corps, commandé par le général Gérard, arrive ce soir à Chàtelet. Le général Gérard a rendu compte que le lieutenant général Bourmont, le colonel Clouet et le chef d'escadron Villoutreys ont passé à l'ennemi. Un lieutenant du 11e de chasseurs a également passé à l'ennemi. Le major général a ordonné que ces déserteurs fussent sur-le-champ jugés conformément aux lots.
Rien ne peut peindre le bon esprit et l'ardeur de l'armée. Elle regarde comme un événement heureux la désertion de ce petit nombre de traîtres, qui se démasquent ainsi.
Extrait du Moniteur du 18 juin 1815.

Vision britannique :
"Waterloo, le 19 juin 1815."
My Lord,
"Buonaparte, having collected the first, second, third, fourth, and sixth, corps of the French army, and the imperial guards, and nearly all the cavalry, on the Sambre, and between that river and the Meuse, between the 10th and the 14th of the month, advanced, on the 15th, and attached the Prussian posts at Thuin and Lopez on the Sambre, at day-light in the morning.
"I did not hear of these events till the evening of the 15th, and I immediately ordered the troops to prepare to march; and afterwards to march to the left, as soon as I had intelligence from other quarters to prove that the enemy's movement upon Charleroi was the real attack.
"The enemy drive the Prussian posts from the Sambre on that day; and General Ziethen, who commanded the corps which had been a Charleroi, retired upon Fleurus; and Marshal Prince Blucher concentrated the Prussian army upon Sombref, holding the villages of St. Amand and Ligny in front of his position.
"The enemy continued his march along the road from Charleroi towards Brussels, and, on the same evening, the 15th, attacked a brigade of the army of the Netherlands, under the Prince de Weimar, posted at Frasne, and forced it back to the farm-house on the same road, called Les Quatre Bras.
(Extrait du rapport du Duc de Wellington à Lord Bathurst, le 19 juin 1815)

Vision hollandaise :
Nivelles, le 17 juin 1815, à 2 heures du matin.
L'armée prussienne fut attaquée le 15 au matin de très bonne heure dans ses positions, ce qui eut pour conséquence qu'elle abandonna ces dernières et se retira sur Charleroi par Gosselies jusque dans les environs de Fleurus. Dès que je fus informé de cette attaque, je fais prendre au corps d'armée sous mes ordres les dispositions nécessaires. Les événements survenus à l'armée prussienne avaient eu pour conséquence que, dès le 15 au soir, le bataillon Orange-Nassau et une batterie à cheval qui occupaient le village de Frasnes avaient été attaqués. Ces troupes restèrent maîtresses de leur positions sur la hauteur située près du village précité, non loin de la croisée des routes appelée les Quatre-Bras. A 8 heures l'escamrmouche prit fin en ce point.
Aussitôt que je fus avisé de cet événement, je donnai ordre à la 3ème division ainsi qu'à la cavalerie et à deux divisions anglaises de marcher vers Nivelles et vers la 2ème division pour la soutenir sur la position des Quatre-Bras. Une partie seulement de la 2ème division put se rendre immédiatement en ce point parce que la brigade sous les ordres du général-major van Bijlandt ne pouvait quitter Nivelles avant qu'on ne vit arriver dans cette ville les autres divisions. (...)
(Extrait du rapport du Prince d'Orange au Roi, publié dans le n° extraordinaire du Nederlandse Staatscourant du 18 juin 1815, n°I)

Vision prussienne :
Ce fut le 15 de ce mois que Napoléon commença les hostilités, après avoir rassemblé, le 14, cinq corps de son armée et les nombreux corps de sa garde entre Maubeuge et Beaumont. Les points de concetration des quatre corps prussiens étaient Fleurus, Namur, Ciney et Hannut; cette position était telle, qu'en vingt-quatre heures on pouvait réunir toute l'armée sur un seul de ces points.
Na poléon avança par Thuin sur Charleroi, des deux côtés de la Sambre. Le général Ziethen avait réuni le Ier corps près de Fleurus; il eut ce jour-là une affaire très chaude avec l'ennemi, qui, après avoir pris Charleroi, dirigea sa marche sur Fleurus. Le général Ziethen se maintint dans sa position près de ce village. Le fled-maréchal Blücher voulant livrer le plus tôt possible une grande bataille à l'ennemi, dirigea en conséquence les trois autres corps sur Sombreffe, à une lieue et demie de Fleurus, où les IIème et IIIème corps devaient arriver le 15, et le IVème corps le 16. Lord Wellington avait concentré son armée entre Ath et Nivelles, ce qui le mettait à portée de seconder le maréchal Blücher, dans le cas où la bataille se donnerait le 16.
(Extrait du rapport du Général Comte von Gneisenau par ordre du Feldmaréchal prince Blücher, le 20 juin 1815)
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